Jeudi
24 septembre 2009 :
La marche était belle au petit matin. J'avais décidé de faire une grande étape après avoir visité Astorga petite ville
au riche passe historique en plein campagne. Après avoir marché 17 kms je visite
la cathédrale et le musée. La richesse de ce pays me dépasse et celle de l'église m'interpelle. Je suis mal à l'aise. Je decide de prendre un plat de
pâtes avant de reprendre la route ... mais une guêpe en a décidé autrement en me
piquant au pied. Il me faut aller au urgence, j ai très mal, la douleur est
vive. Le medecin me fait une piqure et me donne un traitement et souhaite que je
me repose 2 jours. Le coup est dur, je lui fais comprendre qu'il me faut
avancer, elle réclame au moins un jour. Alors, je change plusieurs fois d'avis
et j'aviserai demain matin. Le moral est au plus bas. Par bonheur, je retrouve
la dame japonaise. Elle exprime sa joie de me revoir et me dit qu'elle est
malade. Elle me montre son journal seuls les chiffres sont lisibles pour moi. Sa
température est supérieure a 38. J'ose toucher son front et lui demande de
mettre son chapeau et de prendre une cigarette ... je souhaite la photographier.
Elle se prête au jeu. Elle voufrait que je reste un peu avec elle mais je ne le
peux pas. A la grâce de Dieu.
Seigneur je te confie cette femme
... viens la bénir.
Repas
du soir :
Pour le dîner avec les canadiens nous décidons de nous offrir le menu pelerin
dans un 3 étoiles ... 11€. Cela m'a changée les idées et nos échanges bruyants
étaient impressionnants. Ils parlent fort les canadiens. Nous partagions avec un
représentant du gouvernement dont la simplicité est belle. Sa femme rwouandaise
est de toute beauté. Seule femme noire sur le chemin, elle représente joliment l'Afrique bien que maintenant canadienne. Je me couche tard et pense que le
lendemain il me faudra rester. Seigneur toi seul sait ce qui est bien pour moi.
La nuit est tres difficile, je la passe en priere. Au lit au dessus de moi, j'ai
un lourdot qui est toujours en colère et que seule sa volonté compte. Les
péteurs, ronfleurs, pisseurs le mettent dans une colère absolue, je me marre
sous mon drap de soie. Au matin, il est reveillé tôt, il devient fou et fini par
se lever. Et la monsieur se permet de parler fort, d'allumer la lumiere. L'emmerdeur né, je me moque de lui pour passer le temps et surtout je ne bronche
pas. Tous
prennent le chemin sauf une dame espagnole qui a un problème sérieux à une
jambe et mon grand belge que je dépanne fréquemment. Il a été pique sur la
langue heureusement un médecin américain l'a très vite soigné. Ce matin il
souffre du ventre. Je lui donne les médicaments nécessaires et je m'apprête à
prendre le chemin après avoir fait le nécessaire pour le transport de mon sac.
Qu'il est dur de devoir renoncer à son pèlerinage environ 30 % sont contraints
de le faire.
Seigneur je te demande une grâce de douceur pour les accompagner.
Que la joie d'avoir fait un bout de chemin soit plus fort que leur peine.
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